Février 2013
croquis rapide d’un rêve à mon réveil:
- 2 personnages assis devant une cheminée, un tableau la jouxtant,
- au dessus, une passerelle avec un chariot qui déraille et va tomber entraînant un homme dans sa chute,
- une table mise.
Je nomme le tableau : « viaduc »
Un peu plus tard dans la matinée, viennent s’ajouter une petite maison, la maison de Satie (j’associe toujours Erik Satie à mon père qui composait avec ses harmonies), un jardin, des livres, une porte-fenêtre, une échelle et une forme indéfinie au-dessus du personnage de gauche qui s’est largement détendu depuis le premier croquis.
Je nomme le tableau: « héritage »
mise en place au fusain sur la toile
- pas d’horizon
- 2 arbres avec ombres marquées
- un homme qui tombe copié sur Cranach « Hercule et Antée »
- forme molle entre la tête à gauche et la petite maison.
Ensuite je supprime la table mais conserve sa direction en transformant son chant en marche d’escalier.
Je veux un ciel un peu rouge comme un ciel de Ouagadougou chargé de terre ocre rouge, je choisis du bleu de cobalt foncé et du rouge vermillon; pour la cascade, du turquoise et de l’outremer clair. La maison de Satie devient la maison de Magritte. La forme indéfinie a disparu.
La clé sert à déboulonner les chaises boulonnées dans le vide, je veux la poser sur le sol de la pièce virtuelle et lui donner un grosse importance, pour cela je décide de la placer à 0,618 de la hauteur et 0,618 de la largeur (nombre d’or, la proportion parfaite, symbolique, remarquable) et en symétrie oblique de la main d’Antée montrant la clé.
Malheureusement en mettant la clé à cet emplacement (61,8cm et 40,2cm) elle tombe dans le vide et cela change le sens du tableau.
Deux solutions s’offrent alors à moi pour ne pas perdre la clé:
– la première est de changer le sens du tableau au sens propre et le présenter verticalement et dans ce cas la clé est posée sur les marches. C’est pour que le tableau conserve une signification dans ce sens vertical que j’ai tourné la copie du tableau de René Magritte et la petite maison noire. En pensant à René Magritte, je vois la locomotive sortant d’une cheminée et je pense au viaduc très proche de ma chambre quand j’étais enfant; j’avais très peur, les nuits d’été, lorsque la fenêtre restait ouverte, que les locomotives à vapeur qui faisaient un bruit démentiel, ne déraillent et ne tombent dans ma chambre.
– la seconde solution est de dessiner une deuxième clé.
Les deux solutions sont compatibles.
Un peu plus tard, la deuxième clé dessinée sur le sol disparaît sous la peinture blanche.
Pourquoi ce viaduc est-il en matière translucide et qui est cet homme qui tombe?
Cette clé m’obsède, il faut que je me détende, clé à molette!!!
08/03/2015
Un mois plus tard, je renonce à la locomotive dans la cheminée, à l’échelle et au chariot qui tombe.
Je renomme le tableau en privilégiant le sens vertical : « asymptote » (vers l’infini)
09/03/2013
Toujours dans le sens vertical, je veux une deuxième clé sur le sol de la pièce, visible avec une loupe.
Dans ce sens l’homme vole, flotte comme en apesanteur,
dans le sens horizontal, l’homme tombe.
La clé devient une clé à molette……….je suis détendue!!!
13/03/2013
Les 2 personnages assis n’ont pas d’oreilles, ils sont attachés sur des chaises boulonnées dans le vide pour ne pas tomber quand le tableau est posé verticalement.
Le personnage aux faux cils a les mains à l’envers.
Le « vrai » personnage montre la clé à molette qui symbolise les travaux manuels, la fabrication d’objets, la construction, le démontage et… le déboulonnage.
07/04/2013
en scannant les croquis je m’aperçois que les cheminées sont très effrayantes et je pense au Père Noël qui doit arriver par là!!!
La route dans le ciel est un mélange de voie lactée et de viaduc. Les deux sapins sont un indice pour trouver Noël.
Au début de cet essai, dans le deuxième croquis, c’est un jardinier qui tombe car dans « la vie réelle » ce jardinier vient de casser la vitre de ma voiture en débroussaillant et ne veut pas participer au frais! Le personnage à gauche se réjouit de le voir tomber.
10/04/2013
Quelque chose me dit que le père Noël cache quelqu’un d’autre…
Boucher, l’homme qui faisait des travaux à la maison à l’époque des locomotives à vapeur? Le personnage que l’on retrouve en robe orange et verte dans « le bras de mère ».
Je suis presque sûre que cet homme est l’homme qui tombe…
ou peut-être José, un ami mort sur un chantier de démolition (voir le tableau « ellipse »).
Je vais creuser dans cette voie et arriver tranquillement au déca-sens.
Les 2 personnages assis et passifs sont la même personne à deux instants différents.
12/05/2013
Je m’éclate en peignant les fesses d’Antée (fils de Gaïa, pour l’anecdote).
Je décide de renoncer à terminer ce tableau.
Juin 2013
Je rêve d’un claustra de gorilles.
En juillet 2013
je commence le claustra de gorilles sous forme de diptyque que je nomme « la cellule ».